Tu as déjà remarqué ce petit coin Darty dans un magasin Fnac ? Ou peut-être cette boutique La Grande Récré au sein d’une station Total ? Ce concept qui cartonne en ce moment, c’est le shop in shop ! Une stratégie qui permet aux marques de se nicher dans d’autres enseignes pour toucher plus de client·es. Alors que le commerce physique cherche à se réinventer face au tout-digital, cette approche ‘poupées russes’ gagne du terrain à vitesse grand V. Tu te demandes comment ça fonctionne et pourquoi tout le monde s’y met ? Je t’explique tout ça !
📋 L’essentiel à retenir
- Définition : Un shop in shop est un espace de vente dédié à une marque à l’intérieur d’une autre enseigne
- Format : Il peut fonctionner avec ses propres caisses (appelé aussi corner) ou être intégré au magasin hôte
- Avantages marque invitée : Gain de visibilité et accès à une nouvelle clientèle sans gros investissement
- Avantages enseigne hôte : Diversification de l’offre et partage des coûts de gestion
- Exemples : Darty dans Fnac, La Grande Récré dans Total, ou encore Decathlon dans Auchan
Qu’est-ce qu’un shop in shop exactement ?
Le shop in shop, c’est littéralement un ‘magasin dans un magasin’. Concrètement, il s’agit d’un espace de vente dédié à une marque qui s’installe au sein d’un commerce qui appartient à une autre enseigne. Imagine ça comme une colocation commerciale, où une marque est l’invitée et l’autre est le propriétaire des lieux !
Ce concept peut prendre plusieurs formes. Parfois, l’espace est totalement intégré au magasin hôte, avec le même personnel et les mêmes caisses. Dans d’autres cas, il fonctionne de manière plus autonome, avec ses propres vendeur·ses et son propre système d’encaissement – on parle alors plutôt de corner, même si dans la pratique, tout le monde mélange un peu les deux termes.
Tu peux trouver ces espaces un peu partout aujourd’hui : dans les grands magasins, les hypermarchés, mais aussi de plus en plus dans des lieux de passage comme les gares, les aéroports ou même les stations-service. Et ce n’est pas limité aux produits physiques ! Des services comme des fleuristes ou des salons de coiffure s’installent aussi dans ces formats hybrides.
Petite info bonus : ce concept existe aussi en ligne ! Sur certains sites d’e-commerce, tu peux trouver des espaces virtuels exclusivement dédiés à une marque spécifique. La version digitale du shop in shop, en somme !
Pourquoi le shop in shop cartonne ?
À l’heure où le e-commerce gagne du terrain et où les magasins physiques doivent redoubler d’efforts pour attirer du monde, le shop in shop apparaît comme une solution gagnant-gagnant pour les enseignes. Mais qu’est-ce qui explique vraiment cet engouement ?
Pour la marque invitée, c’est l’opportunité rêvée de :
- Gagner en visibilité sans avoir à ouvrir un magasin entier
- Accéder à une clientèle nouvelle qui fréquente habituellement l’enseigne hôte
- Tester un nouveau concept ou un produit sans prendre trop de risques financiers
- Étendre son réseau de distribution rapidement et à moindre coût
Du côté de l’enseigne hôte, les avantages sont tout aussi nombreux :
- Diversifier son offre sans élargir ses propres gammes de produits
- Attirer une clientèle différente qui viendra spécifiquement pour la marque invitée
- Partager les coûts de gestion du point de vente (loyer, personnel, etc.)
- Renforcer son image de marque en s’associant à des enseignes complémentaires
Face au phénomène du showrooming (quand les client·es viennent voir en magasin mais achètent en ligne), les retailers doivent se réinventer. Le shop in shop permet justement de créer une expérience d’achat enrichie qui donne aux consommateur·rices une vraie raison de se déplacer. C’est aussi une réponse aux nouvelles habitudes de consommation : on privilégie de plus en plus les commerces spécialisés pour les produits non alimentaires, et la grande distribution l’a bien compris !
Un autre point intéressant : ce modèle se développe beaucoup entre les enseignes partenaires d’un même groupe. C’est logique : pourquoi ne pas mutualiser les forces quand on fait partie de la même famille ? Un peu comme le business center dont tu peux en apprendre plus ici qui regroupe plusieurs services dans un même lieu.
Des exemples concrets de shop in shop
Pour que tu visualises mieux, voici quelques exemples réussis de shop in shop qu’on peut croiser en France :
Marque invitée | Enseigne hôte | Type de produits |
---|---|---|
Darty | Fnac ou Carrefour | Électroménager |
La Grande Récré | Total (stations-service) | Jouets |
Decathlon | Auchan | Articles de sport |
Yves Rocher | Centres E.Leclerc | Cosmétiques |
Ces collaborations sont particulièrement malignes quand les offres sont complémentaires sans être concurrentes. Par exemple, quand un hypermarché accueille un fleuriste ou un coiffeur, il propose un service que ses client·es apprécient sans cannibaliser ses propres ventes.
On voit aussi ce concept se déployer dans des lieux de passage stratégiques. Les gares et aéroports sont devenus de véritables centres commerciaux où les shops in shop fleurissent ! C’est un moyen efficace de rentabiliser chaque mètre carré dans des espaces où le loyer est souvent très élevé.
Et même si la pratique existe depuis longtemps dans les grands magasins (Galeries Lafayette, Printemps, etc.), elle se renouvelle constamment avec des concepts plus innovants, comme des pop-up stores temporaires ou des espaces dédiés aux marques digitales qui testent leur premier point de vente physique.
Alors, convaincu·e par ce modèle ? Que tu sois du côté des enseignes qui cherchent à diversifier leur offre ou une marque qui veut élargir sa distribution, le shop in shop offre une flexibilité inédite dans un monde du commerce en pleine mutation. Une chose est sûre : on n’a pas fini d’en voir fleurir un peu partout !